Alexandre Le Grand
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Il revient donc vers l'Indus et descend au sud en direction de l'océan Indien en traversant, au prix d'atroces souffrances et avec des pertes énormes, le désert de Gédrosie, parallèlement au Golfe Persique, pendant que son ami Néarque, à la tête de la flotte, longe le rivage, de l'embouchure de l'Indus à celle de l'Euphrate, malgré la pénurie de ravitaillement en vivres et en eau (et la rencontre de baleines !) (Quinte-Curce, Histoires) ; il parvient au fond du Golfe Persique et avec ses hommes, rejoint la piste qui se dirige vers Suse, où il retrouve Alexandre.
Là, le roi organise les noces de Suse : dix mille soldats, quatre-vingts généraux, le roi lui-même prennent une épouse de souche perse. Statira, la fille aînée de Darius, devient la compagne d'Alexandre. Ensuite, Alexandre demande qu'on lui rende les honneurs divins.
De Suse, Alexandre revient à Babylone, où il entreprend de nombreux et vastes travaux. Il méditait certainement d'autres expéditions lorsqu'il est brutalement pris par une fièvre maligne qui le terrasse en une dizaine de jours (juillet 323). (Quinte-Curce, Histoires)
Conclusion :
Les campagnes d'Alexandre constituent d'abord une véritable exploration armée. Alexandre était parti de Macédoine (comme plus tard Bonaparte en Egypte) accompagné de nombreux savants qui révélèrent aux Grecs l'histoire et la géographie des pays traversés.
D'autre part ce conquérant se montra, tout au long de ses campagnes, un véritable organisateur, inspiré par une idée remarquablement moderne : il veut effacer toute distinction entre les Grecs et ceux qu'on nomme Barbares.
Il veut fondre tous ces peuples divers en un seul peuple. (Plutarque, la fortune d'Alexandre) Il installe dans les villes et les provinces des satrapes et des gouverneurs aussi bien perses que grecs ; il conserve souvent l'administration mise en place par les Perses (les impôts ou le système routier). Il ranime l'agriculture par de nouvelles cultures, par des travaux d'irrigation ou d'assèchement.
Il crée plusieurs "Alexandrie" jusqu'au fond du Caucase, partout où se font et se développeront les échanges commerciaux. Pour cela il ouvre des routes, étudie les pistes des caravanes, aménage des ports. Il frappe monnaie, créant ainsi une monnaie commune à tout l'empire (le tétradrachme).
Mais surtout, malgré son respect des coutumes locales, malgré son goût, à la fin de sa vie, pour un certain faste oriental, Alexandre marque l'orient de la civilisation grecque. L'ancienne Grèce va briller encore quelque temps sur la Syrie et l'Egypte.
Malheureusement pourtant, le vaste empire qu'il avait fondé se démembrera rapidement : les généraux d'Alexandre ne purent maintenir longtemps la concorde entre eux et aucun membre de la famille royale n'avait l'autorité d'Alexandre pour reprendre en main son empire.
L'oeuvre d'Alexandre reste donc l'ébauche inachevée d'un grandiose projet.
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